mardi 5 octobre 2010

Synthèse rencontre avec E. BLATTCHEN

RENCONTRE D'E. BLATTCHEN AVEC LES ELEVES – 21 SEPTEMBRE 2010

Objectifs du projet

Faire un travail sur soi-même en créant son propre Noms de dieux. Tous nous rêvons de changer le monde, mais il faut commencer par soi-même.

Notre réflexion portera sur le type de société dont nous rêvons pour nous et pour nos enfants. Mais il est important aussi de réfléchir aux valeurs esthétiques qui nous marquent : quelle musique, quel cinéma, quel chanteur nous marquent-ils? Et pourquoi? Tous sont des reflets de notre société.

En somme, la question à se poser est "Que vais-je faire de ma vie plus tard?".

Aujourd'hui, on constate que se développent des esprits curieux de spiritualité, mais en dehors des religions officielles. Des gens font l'expérience du mysticisme d'une façon personnelle et originale. Nous aussi, nous sommes appelés à nous poser la question du sens de la vie et de notre place de citoyen dans la société.

Origine de l'émission Noms de dieux

Aujourd'hui, on constate que se développent des esprits curieux de spiritualité, mais en dehors des religions officielles. Des gens font l'expérience du mysticisme d'une façon personnelle et originale.

E. Blattchen a commencé par animer les "Dossiers de l'écran". Il proposait un thème à débattre à partir d'un film. En mai 1989, il présente L'œuvre au noir d'André Delvaux, d'après le roman de M. Yourcenar. Au cours du débat, un auditeur rappelle la phrase attribuée à Malraux : Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas.

François Perrin, professeur de droit à l'ULg et invité au débat, sort de sa poche la phrase effectivement prononcée par Malraux : Je pense que la tâche du prochain siècle, en face de la plus terrible menace qu'ait connu l'humanité, va être d'y réintégrer les dieux."

Cette phrase a été prononcée en mai 1955. A l'époque, un journal danois avait interrogé des personnalités sur le thème suivant : "Est-ce que l'humanité risque encore d'être confrontée à des problèmes aussi graves que les camps de concentration?" C'est alors que Malraux explique que le XXe siècle est dominé par les démons du communisme et du fascisme, et que l'Humanité doit tirer les leçons du passé et renouer avec les dieux.

A la suite de cette émission, E. Blattchen sera obsédé par cette phrase et c'est en 1989 qu'il se lance dans le projet "Noms de dieux.

Les étapes de l'émission et du projet

Dans la vie, il ne suffit pas d'avoir des idées. Il faut aussi pouvoir les communiquer et donc expliquer ce que l'on pense et pourquoi.

a) Le titre : chacun est appelé à se positionner face à des valeurs spirituelles. Celles-ci évoluent au cours du temps, selon les expériences.

b) L'image : E. Blattchen demande de choisir une des grandes photos de l'actualité et d'argumenter ce choix, puis d'en discuter

c) La phrase : il s'agit souvent d'une "devise" personnelle, qui nous marque, qui nous revient sans cesse à l'esprit. Il faut commencer par en expliquer l'origine, avant de réfléchir sur le sens de celle-ci.

d) Le symbole : il n'y a pas de symbole insignifiant. Tout a un sens, une raison d'être. Le symbole permet de parler de soi, de ses problématiques personnelles.

e) Le pari : une des valeurs fondamentales pour les années à venir, qui se dégage parmi les grands penseurs, c'est la notion de responsabilité. Aujourd'hui, chacun sait ce qu'il se passe dans le monde grâce aux médias. Nous sommes donc au courant des drames, comme celui de la faim et de la mort des enfants sur le continent africain. Nous sommes donc responsables, mais pas coupables.

Allons-nous continuer à accepter de vivre dans un monde dans lequel quatre millions d'êtres humains meurent de faim? Ou bien allons-nous faire en sorte que chaque humain qui vient au monde aujourd'hui puisse se tenir debout assez longtemps? La solidarité est ici la déclinaison de la responsabilité.

Aujourd'hui, la charité commence par autrui. Si l'on veut que la société se débloque, il faut participer à l'effort collectif pour faire en sorte que chacun soit aidé. C'est cela, être responsable. Et c'est à ce type de réflexion que nous invite le pari.

En guise de conclusion

Qu'est-ce qui fait qu'une vie est réussie ou ratée? Nous sommes tous attachés à ceux que nous aimons. Et tous, autant que nous sommes, nous pouvons être Dieu. Dieu n'a d'autres mains que les nôtres, déclare Bernanos.

Un autre principe important proposé par E. Blattchen est le fait que avant d'informer les autres, il faut s'informer soi-même. Il faut préparer, lire, chercher, travailler avec tous les outils qui sont mis à notre disposition.

Ubi caritas, Deus ibi est, selon une antienne lue le Jeudi Saint. Chaque fois qu'il y a de la gratuité dans un acte, c'est le divin qui se manifeste.

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